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L'Arc et ses Equipements

Les différents types d'arcs

 

Bien que l'on distingue plusieurs armes à savoir l'arc classique, l'arc à poulies, l'arc nu (barebow), le longbow, l'arc chasse (etc), celles-ci découlent la plupart du temps soit de l'utilisation d'un arc classique soit d'un arc à poulies. Les règlements indiquent quels types d'arcs et quels accessoires peuvent ou ne peuvent pas être utilisés par l'archer dans sa discipline.

L'arc classique

Un archer droitier : l'arc est tenu dans la main gauche.

Une archère gauchère : l'arc est tenu dans la main droite.

 

Seule arme autorisée aux Jeux Olympiques, l'arc classique vous est présenté ci-contre avec tous ses accessoires dans sa discipline idoine. A contrario, l'arc nu ou barebow est débarrassé de tous les accessoires : ne restent que la poignée, les branches et la corde. Éventuellement augmentées de quelques poids, dans la limite de la réglementation.

1 : Les branches de l’arc. On distingue la branche supérieure de la branche inférieure. Toute la puissance de l’arc réside dans ces deux pièces qui sont insérées dans la poignée d’arc (4) et démontables une fois que l’archer a terminé son entrainement ou sa compétition. La puissance et la taille sont variables, adaptées à la hauteur et à la force de l’archer. Elles sont le plus souvent en carbone ou en carbone/bois.
2 : La corde. La taille de la corde est définie en fonction de la taille de l’arc. Une corde peut casser et elle est sensible à l’humidité et la chaleur. Il est utile d’en avoir plusieurs de rechange. La matière la plus courante est le « fast flight ».
3 : Le viseur. Il est placé directement sur la poignée d’arc (4). Il comporte un point de mire qui permet à l’archer de viser au centre de la cible. Un viseur est réglable en hauteur et en latéral pour corriger le tir. La technique est simple, on règle son viseur dans le sens de l’erreur. Il est le plus souvent en carbone et les parties les plus petites sont en aluminium. Poids léger.
4 : La poignée d’arc. C’est le « centre névralgique » de l’arc. Les branches (1) sont insérées en haut et en bas, plus le viseur (3), plus le clicker (5), plus le stabilisateur (6). La taille de la poignée d’arc est standard dans toutes les marques : 25 ou 27 pouces. La couleur est choisie par l’archer et n’a pas d’incidence sur son tir. La flèche repose sur la poignée d’arc grâce à un repose-flèche (invisible sur la photo). On distingue un arc droitier (tel que sur la photo) d’un arc gaucher. L’arc gaucher est symétriquement identique. L’archer tient son arc au centre de la poignée, par le grip. Sa composition est soit en carbone, soit en alliage aluminium. Son poids va rarement au-delà de 1.5 kilos.
5 : Le clicker. Un clicker est une petite lame en aluminium sous laquelle l’archer passera sa flèche pendant le tir. C’est une sorte de contrôleur d’allonge. Lorsque l’archer est en position de tir, une fois que la lame retombe, il entendra un « click » qui lui indiquera qu’il peut lâcher la corde. Ainsi, d’une flèche à l’autre, l’archer exerce la même intensité de traction.
6 : Le stabilisateur. Il est composé de 3 pièces : un stabilisateur dit « central » et deux stabilisateurs dits « latéraux ». La fonction d’un stabilisateur est double : absorber les vibrations de l’arc lors du départ de la flèche et stabiliser l’arc lors de la visée. Un stabilisateur est fait de tubes en carbone, d’un diamètre n’excédant pas ou rarement 1cm. Le poids d’un stabilisateur est variable d’un archer à un autre : on peut retirer ou ajouter à volonté des masses en aluminium qui se vissent aux extrémités.

L'arc à poulies

En arc à poulies, au contraire de l'arc classique, l'archer utilise une loupe sur son viseur. Celle-ci a pour effet de "grossir" l'image de visée, en fonction de la dioptrie utilisée.

Autre élément important, les archers ne posent pas les doigts sur la corde mais utilisent un décocheur.

 

Pour une meilleure lisibilité des composants techniques, l'arc à poulies présenté ci-contre est nu. Il ne comporte ni viseur, ni stabilisateur mais ces deux accessoires ont les mêmes fonctions que celles présentées pour l'arc classique.

1 : Les poulies. A la différence d'un arc classique, la mise en tension d'un arc à poulies n'est pas linéaire. Celle-ci passe par un système de poulies, démultiplicateur de puissance ; environ 75% de la puissance de l'arc en phase d'armement puis 25% restants jusqu'à la fin de la traction. Lorsque l'archer déclenche la phase de libération de corde, l'intégralité de la puissance de l'arc est transmise à la flèche. A noter que le fonctionnement des poulies doit être synchrone.
2 : La corde. Un arc à poulies comporte une corde. Elle s'enroule autour des poulies et sa taille est déterminée par la hauteur de l'arc et la taille des poulies.
3 : Les câbles. Les câbles sont attachés aux poulies. Dans la majeure partie des configurations, les poulies viennent en butée contre le câble, autrement appelé "le mur".
4 : L'écarteur de câbles. Autrement appelé "guide-câbles", cet accessoire permet à la corde et aux câbles de ne pas entrer en friction entre eux lors de la phase d'armement et de propulsion de la flèche.
5 : La poignée d’arc. C’est le « centre névralgique » de l’arc. Les branches (6) sont insérées en haut et en bas, plus le viseur, plus le stabilisateur. La flèche repose sur la poignée d’arc grâce à un repose-flèche (invisible sur la photo). On distingue un arc droitier (tel que sur la photo) d’un arc gaucher. L’arc gaucher est symétriquement identique. L’archer tient son arc au centre de la poignée, par le grip. Son poids va rarement au-delà de 2 kilos.
6 : Les branches de l'arc. On distingue la branche supérieure de la branche inférieure. Toute la puissance de l’arc réside dans ces deux (ou quatre, en fonction des fabricants) pièces qui sont insérées dans la poignée d’arc (5). La puissance et la taille sont variables, adaptées à la hauteur et à la force de l’archer. Elles sont le plus souvent en carbone. A noter enfin que les branches de l'arc ne se démontent pas à la fin d'un entraînement ou d'une compétition. Sauf lorsque l'arc est en maintenance ou en réparation.

 

Les flèches

Anatomie d'une flèche

 

Une flèche, telle qu'elle est utilisée au tir à l'arc, comprend 4 accessoires indissociables : 

  1. Une encoche. Elle permet de clipser la flèche sur la corde. En plastique, elle se trouve à l'extrémité de la flèche.
  2. Des plumes (trois). Collées directement sur le tube, elles servent de gouvernail à la flèche lorsque celle-ci est propulsée vers la cible. 
  3. Un tube. C'est le coeur de la flèche et sa longueur est déterminée le plus souvent par l'allonge de l'archer.
  4. Une pointe. De forme conique, insérée ou collée dans le tube, c'est la partie de la flèche qui pénètre la cible en premier.

Les principaux matériaux

Plutôt que de parler immédiatement de "flèche", utilisons plutôt le terme de "tube" ou de "fût", c'est-à-dire une flèche sans ses plumes, sa pointe et son encoche. Ces accessoires seront ajoutés après : mises à part les flèches achetées toutes prêtes en magasin, plutôt destinées à l'initiation et à l'apprentissage, les archers préférent s'occuper eux-mêmes de combiner tous ces accessoires avec leurs couleurs.

On distingue 4 matériaux principaux utilisés pour la fabrication des tubes : 

  • En bois ou en bambous, plutôt utilisé par les archers qui tirent en "arc droit".
  • En aluminium, pour le tir en salle de préférence et éventuellement pour l'initiation.
  • En carbone, pour toutes les disciplines et éventuellement pour l'initiation.
  • En aluminium-carbone pour toutes les disciplines, pour les tireurs confirmés de préférence.

Exemple d'une archère utilisant des flèches en bois, autrement appelés "fûts bois". Ce matériau est surtout utilisé par des archers qui tirent avec un arc droit.

Exemple d'un archer utilisant une flèche en aluminium. Ce matériau est surtout plébiscité au tir en salle en raison de son diamètre supérieur.

Jeu de flèches en carbone, basiques, convenant parfaitement pour l'initiation. Certains modèles 100% carbone conviennent aussi pour la recherche de performance.

Si, de l'extérieur, rien ne distingue les flèches aluminium-carbone des flèches en carbone, c'est la construction interne qui va les différencier. Une couche de carbone collée sur un fût en aluminium.

Les accessoires de la flèche

L'encoche

L’encoche, cette petite partie en plastique, est supposée transmettre à la flèche une quantité d’énergie, identique à chaque tir, nécessaire pour la guider dans la même direction, encore et encore. Les encoches doivent donc avoir des caractéristiques de forme et de dureté très précises, résister aux chocs, être efficaces dans des conditions de chaleur et de froid, mais elles doivent surtout protéger vos tubes – très couteux – des impacts arrières.

A l’heure actuelle, les encoches de première qualité sont un véritable concentré d’ingénierie utilisant les matériaux les plus avancés en termes de technologie, vous apportant l’assurance des meilleurs groupements possibles en cible.

Bien que les encoches sont fabriquées pour résister à des forces importantes, elles ne sont pas pour autant indestructibles. Une inspection minutieuse après chaque entrainement, chaque compétition, et après chaque choc, est nécessaire. Ensuite, il ne faut surtout pas exposer vos encoches (qui sont faites en polycarbonate) à des produits chimiques type solvant, essence... Les pinces et autres outils (vos dents par exemple !) ne doivent pas vous servir à installer ou à tourner vos encoches dans vos flèches.

Les plumes

Au nombre de 3 et directement collées sur le tube à équidistance, les plumes servent de gouvernail. Autrement dit, tirer une flèche sans ses plumes équivaut à un vol erratique vers la cible. On distingue deux matières principales à la base de la fabrication des plumes : les plumes d'oiseaux sinon synthétiques ou le plastique. 

Lorsqu'on débute, les archers apprennent à distinguer la plume coq des plumes poules. D'une manière générale, pour l'initiation, la plume coq et les plumes poules ne sont pas de la même couleur. Cette disposition spécifique permet à la flèche, lorsqu'elle est encochée sur la corde, de se dégager parfaitement de la fenêtre de l'arc. Cette distinction est basique car peu d'archers, une fois leur initiation terminée, cherchent à différencier encore la couleur de la plume coq des couleurs des plumes poules.

 

Exemple d'un archer qui utilise des plumes en plastique sur sa flèche.

Exemple d'un archer qui utilise des plumes spiralées sur ses flèches.

Exemple d'un archer qui utilise des plumes naturelles sur sa flèche.

Pour choisir correctement ses plumes, il est important de savoir comment chaque type agit sur la flèche. Lorsqu’elle quitte l’arc, la flèche ne part jamais dans un axe droit pour plusieurs raisons comme le manque de régularité dans la façon de tirer ou bien à cause du paradoxe de l’archer pour un arc classique. Les plumes vont alors servir à stabiliser la flèche dans la bonne direction grâce aux forces de frottements qui vont s’appliquer. On en déduit alors facilement que plus les plumes ont une grande surface, mieux et plus vite les flèches se stabiliseront. Mais, d’un autre côté, il n’est pas nécessaire ni recommandé de tout le temps utiliser de grandes plumes puisqu’il faut aussi adapter ces dernières à la discipline que l’on pratique.

  • Concernant les différents types de plumes, celles en plastique sont celles de base, elles remplissent leur rôle qui est de stabiliser la flèche sans en faire plus.
  • Les plumes naturelles ont cette particularité de ne pas avoir de surface aussi lisse que celles en plastique. L’air s’écoulera donc moins facilement le long des plumes, ce qui aura pour effet de ralentir un petit peu plus la flèche et donc lui donner plus de temps pour se stabiliser.
  • Pour finir, les plumes dites spiralées vont faire tourner la flèche beaucoup plus rapidement et donc la stabiliser plus vite.

Lors d’un tir en salle, le temps de vol de la flèche est très court en raison de la courte distance : 18 mètres. Il est alors important de stabiliser cette dernière au plus vite (en cas d’erreur de tir) car si elle ne l’est pas avant d’atteindre la cible, vous perdrez de précieux points. L’utilisation de grandes plumes est alors fortement recommandée. Pour les arcs très rapides (arc à poulies, arc classique très puissant) l’utilisation de plumes naturelles aura un avantage pas toujours négligeable pour les raisons citées plus haut. Néanmoins, l’utilisation de petites plumes peut se faire à condition d’avoir un tir régulier et un arc très bien réglé. Dans ce dernier, l’utilisation de plumes spiralées compensera en partie leur petite taille.

En extérieur (4 distances, 70m, 50m), avoir de grandes plumes devient gênant pour deux raisons : leur masse qui fait perdre de la vitesse à la flèche mais aussi la prise au vent importante qui risque de dévier fortement les flèches. Dans ce type de discipline, utiliser de petites plumes en plastique ou bien spiralées est le meilleur choix.

Pour les disciplines de parcours, les distances variant beaucoup (de 5 à 60m) il sera alors nécessaire de bien prendre en compte votre niveau de tir pour trouver le meilleur compromis possible, dans le but d’avoir des flèches bien stabilisées sur les courtes distances tout en ayant des plumes relativement petites et donc de ne pas être pénalisé lors de mauvaises conditions météorologiques.

La pointe

Située à l'extrémité de la flèche (et à l'opposée de l'encoche), la pointe est la partie de la flèche qui pénétrera la cible en premier. Contrairement aux idées reçues, les pointes n'ont pas besoin d'être affutées, comme cela peut être le cas en chasse à l'arc. 

Insérées directement dans le tube à l'aide de résine, de colle, ou bien visées à un insert qui sera collé dans le tube, le poids d'une pointe est variable d'un jeu de flèches à l'autre. Lors de l'achat de vos premiers tubes - nus - il faudra donc considérer le poids de la pointe : plus une pointe est légère, plus elle aura tendance à rigidifier le tube de la flèche en vol.

Pourquoi utiliser des pointes qui pèsent environ 30% de la masse totale de la flèche ?

Commençons par casser un mythe : chercher à avoir la flèche la plus légère possible afin d’obtenir la plus grande vitesse possible n’est pas primordial. Plus la vitesse de la flèche est importante, plus le temps durant lequel elle est soumise à conditions extérieures (vents, pluie …) va être court : on va gagner en stabilité. Mais la vitesse ne fait pas tout dans la mesure où la masse joue aussi son rôle car elle va augmenter l’inertie de la flèche. Le but va être de trouver le meilleur compromis au niveau de la masse totale de la flèche en modulant la pointe pour avoir suffisamment d’inertie sans perdre trop de vitesse, ce qui lui permettra de mieux résister à la prise au vent.

Seconde raison pour laquelle la masse de la pointe présente avantage : l’équilibre de la flèche. Sans pointe, le point d’équilibre de la flèche se trouve presque en son centre (un peu en arrière à cause du poids de l’encoche et des plumes). Rajouter une pointe – donc de la masse à l’avant – va déplacer le point d’équilibre de la flèche vers l’avant. Ce nouvel équilibre va apporter plus de stabilité à la flèche durant son vol.

Ajoutons également que la masse de la pointe a son importance quant au calibre du tube : plus votre pointe est lourde, plus votre flèche sera souple et inversement. Mis à part quelques exceptions, il est conseillé de suivre les indications de la charte indiquée par le fabricant des flèches que vous utilisez.

Les expressions autour de la flèche

- Faire une paille, faire une taupe : c'est l'expression la plus courante pour un archer ! L'une ou l'autre signifie que la flèche a manqué la cible. C'est 0 ! Sur la feuille de marques on note "M" ou "0". 

- Faire un Robin : vous connaissez sans aucun doute Robin des Bois ? Cette expression est utilisée lorsqu'un archer tire une flèche dans une autre déjà plantée en cible. La valeur de cette flèche sera identique !

- Faire un refus : Il arrive parfois - c'est tout de même assez rare ! qu'une flèche rebondisse sur une cible après qu'elle ait été tirée. Rien de grave à l'entrainement ; en revanche, en compétition, il est demandé aux archers de cocher les impacts de flèches en cible. Si une flèche rebondit, l'impact non coché sera retrouvé et la valeur de la flèche attribuée.

La sécurité avant tout ! 

- Lorsqu'elle est tirée, peu importe la distance, une flèche peut avoir un effet létal. Ce n'est pas un jouet. Il est donc obligatoire de respecter les consignes basiques de sécurité et de s'assurer que personne ne se trouve dans le champ de tir. Même lorsque l'arc est au repos sur la ligne de tir. 

- Des cas fréquents (et évitables !) de blessures sont rapportés : assurez-vous que personne ne se trouve derrière vous lorsque vous retirez vos flèches en cible, l'encoche pourrait blesser l'archer qui se trouve à proximité. 

- Assurez-vous, en toutes circonstances, de tirer avec des flèches bien entretenues. Une précaution particulière est à observer pour les flèches en carbone. Une flèche cassée peut vous blesser. 

- Sacrilège : on ne vise JAMAIS une personne avec une flèche !